Résumé : |
Patrick Rambaud nous montre ce qu'à été la bataille de Russie pour ceux qui l'ont faite, qui ont marché, souffert et gelé. Ce n'est plus la guerre vue d'en haut par les historiens, mais celle faite par la troupe. Après avoir consulté une montagne de documents, Patrick Rambaud nous livre des faits et non des jugements. Il n'est pas là pour donner un avis sur l'Empereur ou qui que ce soit d'autre. Il est là pour donner des phrases prononcées, des situations réelles. Tout vient des documents compulsés et recoupés. Ce récit est très enlevé, passionnant de réalisme. Nous suivons tantôt l'Empereur et les maréchaux, tantôt sa suite de secrétaires ou ses cuisiniers, tantôt ses troupes qui marchent, râlent, souffrent, se battent, tombent et gèlent sur place. L'incendie de Moscou est vécu par le menu. Nous croisons même à deux reprises Henri Beyle, un des responsables de l'approvisionnement, qui prendra le pseudonyme de Stendhal quelques années plus tard. Il était déjà présent dans le précédent livre de Rambaud " La Bataille ", qui racontait la bataille d'Essling. Nous voyons un Empereur malade, fatigué, mais aussi incroyablement crédule. Il s'imaginait vraiment que " son frère " le Tsar allait signer un traité de paix, alors que Caulaincourt, son ancien ambassadeur en Russie, lui avait toujours maintenu le contraire. Mais Napoléon n'écoute que lui-même et a foi dans son étoile. |