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La potence ou la pitié / Bronislaw Geremek
Titre : La potence ou la pitié : l'Europe et les pauvres, du Moyen âge à nos jours Type de document : enregistrement sonore Auteurs : Bronislaw Geremek (1932-2008), Auteur ; Joanna Arnold-Moricet, Traducteur Editeur : Paris : Editions Gallimard Année de publication : cop. 1987 Collection : Bibliotheque des histoires, ISSN 0768-0724 Importance : 1 vol. (330 p.) Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-071065-2 Langues : Français (fre) Langues originales : Polonais (pol) Catégories : Essais
LittératureRésumé : La pauvreté, valeur spirituelle et déchéance matérielle, a toujours inspiré des sentiments contradictoires.
De la part des individus, compassion et répulsion. De la part des autorités et des pouvoirs publics, institutions de secours et institutions de répression : la pitié, ou la potence. L'un des mérites inégalés de cette synthèse, fondée sur une longue familiarité des archives et des langues, est d'envisager l'attitude à l'égard des pauvres dans toute l'épaisseur de ses multiples implications, religieuses, économiques, juridiques, sociales et mentales.
De l'étudier dans toute son extension géographique, de Rome où les papes des temps classiques ont souvent tenté d'enfermer les mendiants jusqu'aux workhouses d'Angleterre en passant par l'hôpital général du " grand renfermement ". De le décrire dans toute sa durée, depuis les mendiants de l'Occident chrétien jusqu'aux laissés-pour-compte de nos sociétés d'abondance. Deux mouvements de grande ampleur se dégagent de cette longue histoire : la substitution rapide, à partir du XVIe siècle, avec le développement des économies urbaines et des États monarchiques, de politiques policières à l'aumône et à la charité chrétienne ; le développement progressif et très lent, avec l'industrialisation et la misère ouvrière, de la philanthropie et des politiques d'assistance, puis d'assurances sociales.
À l'heure de la crise de l'État-providence et d'une réflexion renouvelée sur toutes les formes de la sécurité sociale, cet essai, d'une rare maîtrise, donne une profondeur de champ exceptionnelle à l'un des problèmes les plus aigus, et les plus tragiques, des sociétés contemporaines.N° GIAA : fr-giaa75-01705 Durée : 12:48 Issu de : lecture Permalink : https://catalogue.apidv.org/index.php?lvl=notice_display&id=3973 Surveiller et punir / Michel Foucault
Titre : Surveiller et punir : naissance de la prison Type de document : enregistrement sonore Auteurs : Michel Foucault (1926-1984), Auteur Editeur : Paris : Editions Gallimard Année de publication : 1975 Collection : Bibliotheque des histoires, ISSN 0768-0724 num. 19 Importance : 318 p.-[24] p. de pl. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-029179-3 Langues : Français (fre) Catégories : Sociologie et phénomènes de société Mots-clés : "prison""histoire politique" Index. décimale : 365 Etablissements pénitentiaires : prisons Résumé : Peut-être avons-nous honte aujourd'hui de nos prisons.Le XIXe siècle, lui, était fier de ses forteresses qu'il construisait aux limites et parfois au c?ur des villes. Il s'enchantait de cette douceur nouvelle qui remplaçait les échafauds. Il s'émerveillait de ne plus châtier les corps, et de savoir désormais corriger les âmes. Ces murs, ces verrous, ces cellules figuraient toute une entreprise d'orthopédie sociale. Ceux qui volent, on les emprisonne ; ceux qui violent, on les emprisonne ; ceux qui tuent, également.D'où vient cette étrange pratique et le curieux projet d'enfermer pour redresser, que portent avec eux les Codes pénaux de l'époque moderne ? Un vieil héritage des cachots du Moyen Age ? Plutôt une technologie nouvelle : la mise au point, du XVIe au XIXe siècle, de tout un ensemble de procédures pour quadriller, contrôler, mesurer, dresser les individus, les rendre à la fois " dociles et utiles ".Surveillance, exercices, man?uvres, notations, rangs et places, classements, examens, enregistrements, toute une manière d'assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces s'est développée au cours des siècles classiques, dans les hôpitaux, à l'armée, dans les écoles, les collèges ou les ateliers : la discipline. Le XVIIe siècle a sans doute inventé les libertés ; mais il leur a donné un sous-sol profond et solide - la société disciplinaire dont nous relevons toujours.La prison est à replacer dans la formation de cette société de surveillance. La pénalité moderne n'ose plus dire qu'elle punit des crimes ; elle prétend réadapter des délinquants. Voilà deux siècles bientôt qu'elle voisine et cousine avec les " sciences humaines ". C'est sa fierté, sa manière, en tout cas, de n'être pas trop honteuse d'elle-même : " Je ne suis peut-être pas encore tout à fait juste ; ayez un peu de patience, regardez comme je suis en train de devenir savante." Mais comment la psychologie, la psychiatrie, la criminologie pourraient-elles justifier la justice d'aujourd'hui, puisque leur histoire montre une même technologie politique, au point. où elles se sont formées les unes et les autres ? Sous la connaissance des hommes et sous l'humanité des châtiments, se retrouvent un certain investissement disciplinaire des corps, une l'orme mixte l'assujettissement et d'objectivation, un même " pouvoir-savoir ".Peut-on faire la généalogie de la morale moderne à partir d'une histoire politique des corps ? N° GIAA : fr-giaa75sv-00087 Durée : 11:43 Issu de : Synthèse vocale Permalink : https://catalogue.apidv.org/index.php?lvl=notice_display&id=3829