Importance : |
1 vol. (244 p.-[24] p. de pl.) |
Résumé : |
La certitude qu'ont nos contemporains de vivre un " changement " climatique ne date pas d'aujourd'hui. Tiré d'archives inédites, le présent ouvrage souhaite offrir une autre réalité des fluctuations climatiques et des perceptions que celle que les Européens en ont eue au cours des 500 dernières années. La première constatation concerne le caractère neuf du réchauffement observé depuis 30 ans. La réponse de l'historien est sans appel. Bien avant le Global Warning, nos ancêtres connurent des épisodes parfois très chauds dont l'intensité fit reculer les glaciers alpins à des niveaux inférieurs à ceux d'aujourd'hui. Plus tard, au beau milieu du fameux Petit âge glaciaire, l'Europe fut même confrontée à de véritables... vagues de chaleurs doublées de sécheresses mettant en péril la survie des populations. L'histoire ne serait-elle alors qu'un éternel recommencement. Si la réponse apparaît difficile à formuler en matière de climat, il est en revanche certain que les événements extrêmes qui focalisent tant l'attention de l'opinion publique aujourd'hui faisaient déjà partie du quotidien des sociétés anciennes. La sévérité des catastrophes observées sur cinq siècles démontre qu'elles n'eurent rien à envier à nos désastres récents. Confrontées à l'adversité climatique, nos sociétés, croit-on, passent d'une interprétation religieuse, avec son cortège de processions, à une sécularisation du fait météorologique dans le sillage de la pensée rationaliste et de l'intervention croissante des Etats. Une nouvelle fois, le verdict de l'histoire détonne et étonne. La notion d'Etat providence mérite une réinterprétation totale quand les archives révèlent, dès le XVIIIe siècle, les premières mesures d'indemnisation massive au profit des sinistrés ou encore la mobilisation mise en œuvre par les monarchies européennes en faveur des régions victimes des caprices de la nature. D'une actualité " brûlante ", cet ouvrage ne prétend pas livrer un nouveau récit linéaire accumulant des événements mais plutôt répondre, à l'aune de recherches récentes, à des questions concrètes que les scientifiques mais plus encore nos concitoyens et les médias se posent. |