Résumé : |
Grâce à une succession de scènes se déroulant sur l'arrière du front Nord entre 1915 et 1917, Civilisation dépeint de manière crue les hommes et leurs tourments, les administrations et leurs logiques propres, la médecine et les progrès de la science lors de la Première Guerre mondiale. Au sein de l'armée française enlisée dans une guerre de tranchées, un narrateur, ancien professeur de mathématique, engagé volontaire comme brancardier tour à tour sur le front ou dans les hôpitaux de l'armée, raconte son expérience et les hommes qu'il côtoie. L'incrédulité devant cette boucherie humaine et l'absurdité des armées le mènent, comme beaucoup d'hommes à cette époque, à faire une description souvent très ironique et impertinente sur la société française et européenne en général. Le roman met en exergue, dans un style johannique, la phrase finale : « Je vous le dis, en vérité, la civilisation n'est pas dans cet objet[5], pas plus que dans les pinces brillantes dont se servait le chirurgien. La civilisation n'est pas dans toute cette pacotille terrible ; et, si elle n'est pas dans le cœur des hommes, eh bien ! elle n'est nulle part. » |