Résumé : |
Lélia, ou la Vie de George Sand Elle inspira Chopin et Musset ; Delacroix avait chez elle un atelier ; Balzac venait demander à " la camarade George Sand " le sujet d'un de ses plus beaux livres : Béatrix ; Flaubert l'appelait : " Ma chère maître " et pleura quand il apprit sa mort ; Dostoïevski voyait en elle un écrivain " presque unique par la vigueur de son esprit et de son talent ", c'est pourquoi j'ai souhaité étudier une femme qui a été, pendant une longue part de sa vie, une puissance spirituelle.
Elle a été " la voix de la femme en un temps où la femme se taisait ". Elle a parlé de la musique aussi bien que Stendhal, et bien mieux que Balzac ou Hugo. Elle a décrit la vie des paysans français avec une grandeur tantôt idyllique, tantôt épique. Elle a éprouvé et exprimé un amour sincère du peuple, car, disait-elle, " je ne suis pas de ces âmes patientes qui accueillent l'injustice avec un visage serein ".
Enfin, elle a été, dans ses meilleurs jours, le roman même, et le début de Consuelo demeure un des récits les mieux conduits de notre littérature. G. Sand fut une âme généreuse ; elle eut aussi une vie pleine d'égarements et de misères. J'espère amener le lecteur à partager mon admiration pour " cette grande femme " et à lui accorder, dans l'histoire des lettres, la place d'honneur qui de droit lui appartient. |