Résumé : |
Se sachant condamnés, les Allemands - à travers le Service du travail obligatoire, la chasse aux maquis, les exécutions d'otages et les déportations - accentuent leur pression. Vichy n'est plus qu'un État satellite, dont le chef nominal, Philippe Pétain, doit accepter l'entrée au gouvernement des plus fanatiques partisans de la collaboration : Henriot, Darnand, Déat. Cependant que pâlit l'étoile du Maréchal (même si Paris, en avril, lui réserve une ovation), celle du général de Gaulle monte et grandit. Solidement installé en Algérie, enfin accepté par les Américains longtemps réticents, ayant passé avec les communistes un accord qui camoufle des méfiances réciproques, de Gaulle est prêt pour ces trois mois essentiels (6 juin-1er septembre 1944) qu'Henri Amouroux raconte dans Joies et douleurs du peuple libéré. Brève période, mais sur la France passe le souffle brûlant de la Libération, avec ses drames (les souffrances des Français pris dans la bataille et sous les bombardements, le martyre des déportés, Tulle et Oradour, les exécutions sommaires des collaborateurs), mais aussi avec ses joies (la délivrance de Paris par les FFI et l'armée Leclerc, le débarquement de Provence, la fuite des occupants de bien des départements dans lesquels dès le 6 juin les maquis ont pris l'initiative).
Un mot de l'éditeur |