Résumé : |
" Sans doute aurai-je rêvé au monde du pain noir toute ma vie, dit Georges-Emmanuel Clancier.
Ou plutôt ce monde n'aura cessé de nourrir mes rêves : ceux du jour comme ceux de la nuit. Les souvenirs de sa lointaine, misérable et poétique enfance, ma grand-mère me les contait à l'âge où l'on écoute, peureux et ravi, " Cendrillon " ou " Peau d'âne ". A l'âge d'homme, les souvenirs des souvenirs sont revenus à ma mémoire, avec la force patiente, têtue, irrépressible d'une source. Il m'a fallu, avec les mots et les images, leur donner, leur redonner vie, vie de songe pour moi et pour les autres, seule vie qui échappe à la mort.
" Ainsi naquit Le pain noir. Des années 1870 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Catherine - la petite paysanne limousine, la servante, l'ouvrière, la mère, la grand-mère à qui son petit fils apprend à lire - en est le cœur et l'âme. Ame d'une maison, d'une ville, d'un peuple. Grande, inoubliable figure de la littérature populaire française dans son expression la plus haute. " Le pain noir, a écrit Claude Roy, est le chef-d'œuvre de l'exactitude et de la tendresse, un de ces livres évidents et invisibles qui sont le fruit d'une vie d'homme passée à rêver et les accomplir et qui naissent soudain, à la maturité d'un écrivain, simples, parfaits, parfaitement simples.
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