Résumé : |
Peu connues en Europe, d'étonnantes expériences littéraires se multiplient aujourd'hui dans des pays confrontés à des conflits armés, des crises économiques, des catastrophes naturelles.
Enfants, adolescents et adultes qui, jusque-là, avaient vécu au plus loin des livres se rassemblent autour de mythes ou de légendes, de poésies ou de bandes dessinées. Ils s'en saisissent pour résister à l'adversité et préserver un espace de rêve et de liberté. Bien plus qu'un outil pédagogique, la littérature est là une réserve où puiser pour donner sens à sa vie, la penser, imaginer d'autres possibles.
L'apport vital de la lecture dans des temps de crise n'est pas le privilège des " lettrés " et ceux qui animent ces surprenants cercles de lecteurs travaillent à quelque chose de bien plus vaste que le soin, qui est d'ordre culturel, éducatif et, à certains égards, politique. Michèle Petit raconte ces " bonnes pratiques " et analyse leurs dispositifs. Elle observe l'art des médiateurs. Elle identifie les processus par lesquels la lecture contribue au bien-être.
Par le détour d'expériences développées en Colombie, en Argentine ou au Brésil, ce sont les enjeux de la démocratisation de la lecture ici même qui sont redéfinis. |