Résumé : |
On se trouve à Naples libérée grâce aux G.I. américains, qui sont bloqués à Cassino par les Allemands dans leur avance vers Rome. Des Américains généreux, gentils, simples, persuadés qu'ils ont le droit pour eux et que le bien triomphe toujours, que ceux qui doivent gagner la guerre sont les bons et les vertueux, que leurs valeurs sont justes et incontestables. Des Américains qui méprisent les Italiens, les trouvent honteux et un peu répugnants, ne comprennent rien à la complexité de leur culture et de leurs coutumes millénaires. Ils leur reprochent Mussolini et le fascisme, les voient comme des lâches et des incapables parce qu'ils ne peuvent pas se débarrasser eux-mêmes des Allemands. Au milieu de tout ça, Malaparte, Italien, ancien résistant au Duce qui l'avait condamné à la déportation et à la prison, mais profondément solidaire du peuple italien. Malaparte qui sert d'officier de liaison au Q.G. des U.S.A.
Un Malaparte visionnaire, qui décrit ce qu'il voit, mais aussi la réalité au-dessous des apparences, cette réalité complexe, historique, qui affleure, surgit, déborde, dans des scènes à la Breughel ou à la Ensor. Une réalité hallucinée, dans les villes de Naples, de Rome et de Florence où les Alliés pénètrent, aux éléments personnifiés, que l'érudition, la culture et l'imagination de l'auteur transcendent en tableaux cataclysmiques habités, débordants. Où surgissent et sont en jeu la pitié, la grandeur, la honte, l'abjection, l'avilissement, la tendresse, la fierté et le mépris, dans un décor fascinant de fin du monde. |