Résumé : |
Depuis le XIX e siècle, les mutuelles constituent l’une des formes majeures de l’économie sociale et solidaire. Sociétés de personnes à but non lucratif, elles ont vocation à organiser la solidarité entre leurs membres, à travers la couverture de leurs dépenses de santé, la prévoyance et, plus largement, des services d’accès aux soins, au logement et à la retraite. Or, aujourd’hui, le mutualisme ronronne sur des mots-valeurs dont il ne prend plus la peine d’interroger ni le sens historique, ni l’incarnation présente, ni les espoirs d’avenir. Face à cela, l’auteur formule des questionnements appuyés sur une expérience concrète de dirigeant mutualiste et sur un travail d’enquête à dimension philosophique, à la recherche des valeurs perdues. Il dénonce la paresse qui conduit à invoquer celles-ci sans faire l’effort de les incarner dans l’action. Cet effort permettrait de réaffirmer l’objet social, la raison d’être et la singularité du mutualisme, en démontrant qu’il est plus que jamais possible et nécessaire de faire vivre la solidarité, la démocratie, la proximité et l’engagement. |