Résumé : |
Le véritable grand homme, quelles qu'aient été les misères et les gloires de son parcours, supporte ordinairement des regards rapprochés, et il est rare que la familiarité de son colloque avec ses proches et avec lui-même, quand on le découvre, n'enrichisse pas et ne confirme pas son rayonnement. Au contraire, les précautions de posture, les coquetteries cabotines, quelques préparatifs insidieux en vue de la postérité, flétrissent l'image ou la font grimaçante et douteuse.
L'écrivain dont il est ici question l'emporta sur la plupart par sa discrétion, son raffinement, l'élévation naturelle et la vocation d'idéal. Il s'agit dans ce livre de quelques précisions sur des instants de la vie de Mallarmé qui peuvent risquer de sembler mineurs, mais où on l'entend si clairement, qu'ils le rapprochent. Henri Mondor complète ainsi sa monumentale Vie de Mallarmé en présentant un conte de Mallarmé lycéen, et des poèmes inédits, des lettres inédites.
La connaissance parfaite qu'il a de l’œuvre et de la vie de l'auteur du Coup de dés lui permettent de situer avec exactitude chacun de ces textes, en l'entourant d'un commentaire qui fait leur juste part à la précision historique et à la critique littéraire. Rien de ce qui vient de Mallarmé ne peut nous laisser indifférent, - et personne n'est mieux qualifié qu'Henri Mondor pour nous en entretenir. |