| Résumé : |
Alfred de Vigny (1797-1863) a réussi de son vivant à se faire méconnaître ou détester par tous ceux qui, sous prétexte de naturel, cultivent des goûts médiocres et bourgeois. De l'enfant griffonnant son premier vers, au Poète qui, à l'heure de la mort, trouve encore la force de rédiger des "vers jetés au hasard en avant", près de soixante ans se sont écoulés, mais le volume de l'Œuvre poétique est restreint, volontairement concis. De Moïse à l'Esprit pur, cet idéal de concentration s'est imposé au poète jusqu'à faire passer une exigence intime irrépressible pour de l'impuissance, sa taciturnité méditative féconde pour un silence stérile. Le primesaut, l'inattendu, l'improvisation incisive, voire le déconcertant, il faut les chercher dans des Fantaisies Oubliées qui montrent, au jour le jour, les facilités narratives dont disposait Vigny pour s'exprimer sous la forme des vers. |
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