Titre de série : |
les batailles décisives du monde occidental, 3 |
Titre : |
De la chute de Napoléon à la seconde guerre mondiale |
Type de document : |
enregistrement sonore |
Auteurs : |
John Frederik Charles Fuller, Auteur ; Michelle Herpe-Voslinsky, Traducteur |
Editeur : |
Paris : Berger-Levrault |
Année de publication : |
1983 |
ISBN/ISSN/EAN : |
9788270130529 |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) |
Catégories : |
Europe Histoire
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Résumé : |
Le troisième et dernier tome surprend tout de même d’emblée en négligeant totalement la guerre civile américaine (pourtant à la fois décisive « pour le monde occidental » et pour l’évolution de l’art de la guerre), pour consacrer un développement hélas fastidieux et embrouillé à la bataille de Sedan (1870), avant de plonger dans la première guerre mondiale, dont J.F.C. Fuller fut lui-même un acteur significatif, même si ce fut à un grade relativement subalterne. La bataille de la Marne (1914) et celle de Tannenberg (1914) sont bien étudiées, leurs répercussions stratégiques comme leurs tenants et aboutissants étant analysés de manière très convaincante, tandis que seule la bataille d’Amiens (1918), premier engagement massif de chars de combat, trouve ensuite – et pour cause (puisque qu’elle constitua le premier test grandeur nature de ses conceptions personnelles) – intérêt aux yeux de l’auteur.
Il était très intéressant de consacrer un chapitre à la bataille soviéto-polonaise de Varsovie (1920), mais l’historien gâche la matière en y multipliant les laborieuses listes d’ordres de bataille sans réel intérêt pour le propos.
Concernant la deuxième guerre mondiale, seules les batailles de Moscou (1941), Stalingrad (1942) et de Normandie (1944) semblent avoir mérité une analyse un tant soit peu détaillée, mais l’essentiel du propos, parfois pertinent, parfois très banal, parfois même singulièrement aveugle, se perd dans une gigantesque diatribe à ramifications, dont la charpente est celle de l’aveuglement de Roosevelt, manipulé par les juifs, offrant l’Europe sur un plateau au diable asiatique Staline, après avoir surestimé largement, du fait de la propagande juive à nouveau, le tort réel qu’infligeait l’Allemagne à l’Europe…
« Cette confiance aveugle dans les intentions de la Russie ne peut s’expliquer que par le fait que Roosevelt et Churchill ignoraient tout de son histoire, ou par l’état de transe dans lequel les avait mis leur propagande prosoviétique. Depuis deux cents ans, la Russie frappait à la porte de l’Europe, et depuis plus d’un siècle, des hommes d’État et des historiens de renom avaient mis en garde les peuples d’Europe contre ses desseins. Il est très intéressant de se reporter à ce qu’ils disaient, non seulement parce que les suites de la guerre montrent à quel point ils avaient raison, mais aussi parce que l’avenir prend sa source dans le présent.
Ce qu’ils reconnaissaient, c’est que la Russie n’a jamais appartenu à l’Europe ; sa civilisation ne doit rien à la culture latine ; elle n’a jamais participé aux Croisades, ni à la Renaissance, à la Réforme et à la guerre de Trente Ans, et elle n’a pas été touchée par la découverte du Nouveau Monde et la Révolution française. Depuis la bataille de Poltava, les Moscovites ont été pour les Européens les « Turcs du Nord » – le fer de lance de la menace asiatique en Europe. »
Le plaidoyer final de J.F.C. Fuller, entièrement écrit à l’occasion de l’édition complète de 1954-1956, idéologise ainsi au plus haut point le corps de bataille historique alors conduit par son ami Basil Liddell-Hart (avec son fameux travail semi-fictionnel, aux réponses par avance suggérées à ses interlocuteurs : « Les généraux allemands parlent »), d’une part, et par les généraux allemands eux-mêmes, d’autre part, – avec notamment Von Manstein en pointe, et ses « Victoires perdues », et Paul Carell, l’ancien responsable de la propagande pour la revue militaire « Signal » sous le nom de Paul Karl Schmidt, nazi dès 1931, SS dès 1938, aux commandes de la vulgarisation – pour réhabiliter la Wehrmacht, rejeter toute l’éventuelle faute nazie sur Hitler et quelques civils, afin de raviver la flamme allemande face à la menace des Huns et des Mongols soviétiques.
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N° GIAA : |
fr-giaa33-2006203y |
Durée : |
12:42 |
Issu de : |
lecture |
Permalink : |
https://catalogue.apidv.org/index.php?lvl=notice_display&id=14768 |
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