Titre de série : |
les batailles décisives du monde occidental, 2 |
Titre : |
De la Renaissance à Waterloo |
Type de document : |
enregistrement sonore |
Auteurs : |
John Frederik Charles Fuller, Auteur ; Michelle Herpe-Voslinsky, Traducteur |
Editeur : |
Paris : Berger-Levrault |
Année de publication : |
1981 |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) |
Catégories : |
Europe Histoire
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Résumé : |
Attaquant le deuxième tome (de la Renaissance à Waterloo) par le siège de Malaga (1487) et la conquête de Grenade (1492), J.F.C. Fuller se dévoile au détour de l’une de ses conclusions enflammées, comme rarement jusqu’alors :
« Rien ne pouvait plus maintenant détourner de son cours l’intolérance engendrée par le nationalisme triomphant : il lui fallait non seulement un Dieu unique et une seule monarchie, mais aussi une seule race. Les persécutions auraient sans doute pu être contenues, sans la menace ottomane qui pesait sur la chrétienté, et si, après la conquête, les Maures ne s’étaient pas retirés nombreux au Maroc pour exciter les pirates barbaresques. Mais il ne devait pas en être ainsi. Les raids de plus en plus fréquents des Algériens pour se procurer des esclaves et du butin nourrissaient l’intolérance. Les Maures d’Espagne, conquis ou non, demeuraient un danger permanent, comme le fait remarquer Louis Bertrand. S’ils étaient restés, écrit-il, « la péninsule, avec ses Maures et ses juifs inassimilables, n’aurait été qu’un territoire de transit, comme les pays du Levant le sont encore aujourd’hui ; un pays hybride, sans unité, sans personnalité. L’Europe aurait eu ses « Levantins » comme l’Asie. L’Espagne serait devenue l’un de ces pays bâtards qui ne subsistent qu’en se laissant partager et exploiter par des étrangers, et n’ont ni art, ni pensée, ni civilisation qui leur soit propre. » Quelque cruelle qu’ait été finalement l’expulsion des Maures, elle était inévitable : c’était un cri du sang, de la race, un besoin impérieux. »
Il faudra attendre le troisième tome et les considérations politiques de J.F.C. Fuller sur les erreurs de Roosevelt pour retrouver une telle bouffée non maîtrisée de racisme et d’antisémitisme chez le digne instructeur britannique… Le chapitre consacré à la défaite de l’Invincible Armada (1588) survient ensuite, et surprend par la légèreté avec laquelle l’auteur traite de questions navales qu’il ne semble pas particulièrement maîtriser (alors même qu’il est beaucoup plus convaincant, quelques centaines de pages plus tard, pour évoquer la marine britannique de l’époque napoléonienne), tout en offrant l’un des récits les plus fastidieux à force de détails inutiles depuis le début de son entreprise. Utilisant les batailles de Breitenfeld (1631) et de Lützen (1632) pour évoquer le déchirement religieux de l’Europe, l’historien se fait plus efficace, réussissant plutôt bien à dégager la spécificité du Suédois Gustave-Adolphe, révolutionnaire dans son époque, par bien des aspects, capitalisant sur des apports techniques pourtant déjà disponibles pour toutes les armées en leur donnant sens par de nouvelles méthodes de commandement et par des modifications tactiques tenant enfin réellement compte massivement de l’apport des armements nouveaux.
Les batailles de Rossbach et de Leuthen (1757) donnent à J.F.C Fuller l’occasion de témoigner une première fois en grandeur réelle de toute son admiration pour la Prusse, ici celle de Frédéric le Grand, avant de plonger dans la Révolution française et la manière dont elle devait transformer durablement la dimension sociale et politique de la guerre, à travers une belle étude détaillée de la bataille de Valmy (1792), puis des guerres de l’Empire (dans le récit desquelles transparaît une fascination indéniable pour la personne de Napoléon), avec l’analyse fine de Trafalgar (1805), Leipzig (1813) et Waterloo (1815). |
N° GIAA : |
fr-giaa33-2006202y |
Durée : |
12:54 |
Issu de : |
lecture |
Permalink : |
https://catalogue.apidv.org/index.php?lvl=notice_display&id=14767 |
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