Résumé : |
1914-1960. Chronique d'une famille de fermiers morvandiaux. Les problèmes de la paysannerie et le destin d'une femme luttant pour garder sa terre. « Les sous. les sous ! fit-il. Est-ce qu'on en avait besoin, avant ? L'étable bien garnie d'abord ; les sous viendront bien après, pour ce qu'on en a besoin... Voilà ce qu'il pensait, le père. Et voilà ce que je pense. Qu'était-il donc arrivé ? Julia, sidérée, laissait les mots de son fils faire leur chemin en elle.
Le monde avait donc changé tant que cela ? C'était pourtant vrai. Pour un peu, elle eût oublié la terre, elle eût abandonné la chaude importance d'une étable bien vivante. » Août 1914, dans le Morvan. C'est l'époque de la fenaison pour le hameau de l'Huis Maugrit, dans le Morvan. Soudain résonne le tocsin, lugubre héraut de la guerre. Les hommes partis au front, les femmes n'ont d'autre ressource que d'embaucher à la mine voisine.
A douze ans, l'énergique Marie, qui voulait devenir institutrice, doit se résigner à prendre en charge la petite ferme familiale. Avec son inséparable amie, Anne, elle traversera les dures épreuves de la guerre. Trois années passent. En 1917, un camp de prisonniers - dont la majorité sont des insoumis - est installé à la mine. L'un d'eux, Roland, noue des liens d'amitié avec les deux adolescentes et d'autres, bien plus tendres, avec la cousine de Marie, Lucienne.
Mais celle-ci disparaît et seule Marie en connaît la raison. Avec l'après-guerre viennent la désillusion et l'exode rural. Nombreux sont ceux qui partent travailler en usine. Mais Marie résiste et s'accroche à sa terre. Un jour, Roland, qui avait quitté le pays, réapparaît. |