Résumé : |
Le 7 mai 1954, après cinquante-six jours de combats acharnés contre les forces du Viêt-Minh, la garnison française du camp retranché de Diên Biên Phu cessa le feu. Des deux côtés les pertes en hommes étaient terribles. 7 000 tués et 15 000 blessés chez l'adversaire, 80 % des effectifs de paras et de légionnaires mis hors de combat. Placé au centre de cette hécatombe, le médecin-commandant Paul Grauwin, chirurgien du camp, a écrit de ce drame, qui constitue la dernière page de l'histoire de l'Indochine française, l'un des récits les plus hallucinants et les plus bouleversants que la guerre ait jamais inspirés. Autour des salles d'opération, de réanimation et de radio creusées dans le sol et protégées par deux mètres de rondins et de terre, des abris pouvant contenir une quarantaine de blessés couchés avaient été installés. Durant cinquante-six jours et cinquante-six nuits, enfonçant à la fin dans la boue jusqu'aux mollets, assisté par quelques infirmiers puis, à partir du 13 mars, par une convoyeuse de l'air au nom aujourd'hui légendaire. Geneviève de Galard, mille cinq cents fois le médecin-commandant Grauwin s'est penché sur un champ opératoire. Comme un chemin de croix, le processus chirurgical se déroulait. Les blessés, les opérés, bloqués de plus en plus nombreux dans cet espace réduit transformaient l'antenne chirurgicale en un étrange hôpital qui aurait mieux été à sa place sur une rive du Styx. Les cris, la boue, le sang, la pourriture, la puanteur, la chaleur terrible... et la défaite ! J'ÉTAIS MÉDECIN A DIÊN BIÊN PHU, le plus vibrant témoignage sur des hommes qui se battirent pour le seul honneur du métier des armes. |