Résumé : |
Longtemps Casanova ne fut qu’un séducteur au teint basané, un méditerranéen trop beau parleur pour être honnête. Homme de l’instant, il n’aurait jamais pris le temps de bien écrire. C’est que les mémoires qu’on lisait sous son nom et qui ont été reproduits, durant tout le XIXe et une bonne partie du XXe siècle, récrivaient le manuscrit du Vénitien, en l’appauvrissant et le banalisant. On connaît désormais le texte véritable, composé dans un français savoureux qui garde son accent italien. Dans une langue charnue, Casanova raconte comme personne avant lui les odeurs des corps et la saveur des étreintes. On découvre un écrivain majeur de langue française.
Entre témoignage et fiction, Histoire de ma vie restitue une Europe polyglotte et bariolée où l’on imite les modes parisiennes. Des aventuriers sillonnent le continent, que Casanova retrouve, de Venise à Varsovie, d’Istanbul à Saint-Pétersbourg, de Madrid à Londres. Les histoires d’amour se mêlent aux trafics financiers, le charlatanisme aux ambitions philosophiques et littéraires. Fils d’un comédien et d’une artiste lyrique, frère de deux grands peintres, Casanova s’invente le titre de chevalier de Seingalt et s’impose comme le romancier d’une vie vouée au plaisir, des claires réjouissances de la jeunesse aux jouissances douces amères de l’âge qui vient. Il nous invite à parcourir une galerie de portraits féminins et brosse une fresque de la comédie sociale, à la veille du tremblement de terre révolutionnaire. |